jeudi 29 juillet 2010

L'orthographe.

- L'orthographe, c'est too bad. Car c'est trop tip-top ringard quoi, quand tu fais ça t'es trop "on", t'es pas dans le coup mecton.
C'est ce que m
'a dit Daniel dans le train, hier.
-
Ah oui ? Explique.
-
Ben c'est trop nul, tu passes pour un intellectuel, autrement dit un sans-ami, et ça craint. L'orthographe ça craint man, tu dois écrire mais pas de cette moche façon. C'est pas d'jeun tu vois ; c'est plus de notre génération.
- En es-t
u certain ? Ne crois-tu pas que l'accumulation des découvertes humaines (d'abord la plus primaire mais tellement utile, celle du feu, puis l'agriculture, l'écriture, les mathématiques, aboutissant par un schéma logique à ce que tu chéris tant : la technologie), sans quoi tu ne serais pas (tes parents ne se sont-ils pas rencontrés sur un chat ?) ne se doit qu'au surpassement d'une génération sur la précédente ? Ne penses-tu pas qu'au contraire de décliner nous nous devons de surpasser nos parents ?
- Eh putai
n man t'as vu comment j'ai trop raison tu parles comme un bouffon.
- E
t toi comme un rappeur.
- Ouais exactemen
t, nan sérieux j'ai rien compris à ce que t'as dit et je m'en bats les couilles parce que toi-même tu sais j'ai raison, sinon tu m'aurais parlé normalement t'as vu.
- Mais je te parle
normalement ! Je te dis seulement que nous, jeune génération, nous devons d'égaler au moins le niveau de nos parents, au risque sinon d'une inexorable dégénérescence dont tu serais le précurseur. Ton sinistre dessein est-il de nous faire descendre dans un monde moyen-âgeux, où reines sont l'ignorance et la superstition, subterfuge au savoir ?
- Tu fais genre t'es
surdoué, mais tu te la pètes et t'es pas moins con que moi.
- Ce que je n
e comprend pas, c'est la raison qui te pousse à me tenir compagnie : souhaites-tu donc devenir le paria de ta cité ?
- J'habite pas la cité wesh, m
oi je chie sur les racailles ils font trop chier le monde quoi, moi j'habite le 16ème et j'suis bien content de pas en voir dans mon quartier (haha ils auraient les glandes mais nous on les massacrerait avec les potes, no-wesh dans notre zone).
- Tes propos
m'étonnent fort Daniel, d'autant qu'user d'une telle interjection tout en la dénigrant par la suite me paraît très ironique : est-ce voulu ? Je pensais que tu imitais les cailleras, à qui tu reprends d'une manière ma foi très ostentatoire le langage et l'accent (pour l'habillement c'est différent j'en conviens, tu as tout à fait l'air d'un bourge).
- Eh me trait
e pas de bourge bouffon nique ta mère ! Tu t'es pas vu toi avec ton langage des années 50 ?
- J'en suis
très fier.
- Moi man au moins, je suis cool,
je suis dans mon époque, dans mon temps. Papa-maman me soutiennent, j'ai l'argent que les cailleras veulent, j'ai leur langage mais pas leur mode de vie. Et puis mec tu soules trop, je pensais que tu voulais que je développe mes idées sur l'orthographe.
- T
out à fait, c'est toi qui t'interromps sans cesse. Moi je ne demande que cela : un développement d'une thèse me paraissant jusqu'à cet instant fort saugrenu.
- Tu vas voir tu vas être
trop d'accord quoi.
- Mai
s oui, je t'écoute ; ne reste donc pas hébété, à regarder tes chaussures.
- Ouais nan
attends je réfléchis quoi, comme toi quand tu parles on dirait tu cherches tes mots.
- J'en suis fort aise.
-
Haha ouais nan voilà quoi, moi je cherche pas mes mots je suis dans la rapidité. Car notre génération est dans la rapidité toi-même t'as dit, faut surpasser la génération précédente ou j'sais pas quoi. T'as vu 'ya les fast-food, pas chers, bons, efficaces, manger un sandwich t'es d'accord c'est plus rapide que manger à la cafète, ben moi c'est pareil, quand toi tu finis une pauvre thèse en un an moi je fais 30 skyblogs remplis de vidéos et de photos, moi je fais la cour à 20 filles et baise avec 40 parce que t'as vu 'ya les filles faciles en boîte, surtout celles de mon quartier t'as vu : Auteuil-Neuilly-Passy, c'est pas du gâteau !
Je ne pus me retenir de rire franchement.
- Eh
pourquoi tu te marres mec ? C'est la vérité, pendant que toi te fais chier des années dans tes études ben moi je vis, je m'amuse et je saute plein de gonzesses ! Trop lol toi t'es plongé comme un con dans de la paperasse sans queue ni tête, mais t'as vu moi je danse et je fricote moi j'ai pas besoin de ça ! Moi j'ai l'argent, j'vais reprendre la boîte de mon père et si tu deviens mon pote tu pourras monter je te jure !
- Penses-tu réellement q
ue nous soyons du même monde Daniel ?
- Bah n
an mais je vais t'en sortir, t'as un bon physique, un bon look je te jure la barbe de trois jours, style un peu négligé et tout ça te rend sympathique.
- Héhé, merci.
- Nan mais c'est vr
ai, je t'aime bien mais l'orthographe c'est de la merde toi-même tu sais.
- Non, je ne s
ais toujours pas. Penses-tu réellement qu'un livre mal écrit et bourré de fautes puisse avoir du succès ?
- Les livres c'est pou
r les loosers ; attends passe-moi une feuille vite on va faire la différence t'as vu, écris une phrase n'importe laquelle dans ton si beau style d'écriture, un style bien pompeux comme t'en as l'habitude et moi j'vais la changer wesh.
Je pris une
feuille de papier, et la posa sur la table nous séparant. Nous étions tous deux face à face, avec à côté des inconnus semblant depuis le début nous épier. Nous voyagions dans un TGV, la nature défilant à toute allure de notre côté : je dissimulais bien souvent mes envies de rire grâce à la fenêtre qu'incessamment je contemplais.
- Ben vas-y t'es censé écrire le premier
, après moi je corrigerai à ma façon.
Je pris un stylo, et réfléchissais.
- Putain
écris n'importe quoi c'est pas important !
- D'accord.
J'écrivi
s : "Bonjour aspirateur, pourquoi m'empêcher de vivre lorsqu'une si belle Dulcinée t'adresse de bien doux adieux ?"
- Haha c'est
quoi ça ?
- Arrête je n'ai pas fini, j'en écris plusieurs et tu
choisiras.
Je continuai : "Bon
jour ma meilleure amie, comment vas-tu sous ce beau ciel bleu ?"
- Nan tu me déçois mec fais
plutôt un truc intelligent quoi.
- Bon, d'accord.
"Bonjour Daniel,
pourquoi ne te transformes-tu pas en camembert ?"
- Ah ouais ça
c'est pas mal mec, j'vais la retranscrire.
Et il retra
nscrivit : "Boonjoor Daniel, PooUuRkOi Tuu T€ ChEnGe$ Paa En CaaMeeMbAiR ?"
Je riais aux écla
ts.
- Eh te marre pas parce que t'as vu j'ai
choisi cette orthographe j'aurais pu en choisir une autre, et puis bon d'habitude j'fais moins de fautes. Bon rends-moi cette feuille et te moque pas moi j'suis original t'as vu j'ai mon orthographe, c'est ça que j'ai voulu te montrer, j'ai raison dis pas le contraire bon laisse-moi traduire tes autres phrases bidons.
- Ouai
s.
- Merci.
Et il retranscrivit de nouveau : "BanJoor Ma
BeestAah, Bieen u biien Souus Cee Bow CiieeL Blee ?"
- Ah ouais
"bestah" c'est pas mal, je n'avais pas pensé qu'il y avait plus "Kevina" que "meilleure amie", déjà pour moi bien gnangnan.
-
T'as vu mec je t'apprends des choses, et maintenant la dernière.
"Baanjoor Lee GEntii Asppirateuur, poukoi m'aaMpaaiiché dee
u ViivRe Queend taa Meuuf Tee Laargue ?"
- Belle analyse Daniel, bie
n qu'un peu trop négative à mon goût. Sa Dulcinée l'a certes quitté mais par devoir, pour se marier à un sinistre barbu du double de son âge.
- Oh le pauvre aspirateur, mais il est riche au m
oins le barbu ?
-
Très pauvre.
- Alors pourquoi ils se marient w
esh ?
- Parce que ce fut le seul à bien vouloir
, après que toute la contrée fût au courant de la liaison de la jeune fille avec l'aspirateur. C'était très mal vu, à l'époque.
- Bah ouais je c
omprends, bon t'es convaincu par mes phrases ou non ?
- Elles on
t effectivement du charme. Tu devrais te lancer dans le comique.
- Hah
a je savais que j'allais te convaincre ! T'es un bon pote j'te jure quand je montrerai la boîte de mon père j't'offrirai une super place, tu seras super respecté et tout.
- Merci Daniel
.

La Vérité

La vérité a bondi du dromadaire au divan, la tête la première.
Tu as essayé de la
rattraper toi, bel homme aux yeux bleus, vil séducteur aussi. Tu as voulu l'écraser de ton poids, en vérité si léger par rapport à l'invincible pierre. Stupide être que tu es tu tentas la plus folle des absurdités : la manger. Quoi ! A-t-on idée de croquer la roche ? Tu mâchas pourtant, d'un acharnement à faire pâlir un mort. Ton entêtement dépassait tout entendement : tu voulais la cacher, à n'importe quel prix l'enfouir à jamais, et quel plus propice endroit qu'un estomac ?
Après trois dents cassées tu pl
euras de tous tes membres, quelques instants qui te permirent apparemment de réfléchir. Bien sûr cette idée t'avait déjà traversé l'esprit, mais la mettre en pratique alors ! Tu pris la pierre, et la rentras dans tes fesses. Ah mais elle ne s'est pas laissée faire ! Elle a gonflé, et ta tête est devenue livide, presque verte ; tu partis précipitamment dans la salle de bain, que tu ne quittas plus jusqu'au matin. Je t'entendais vomir, mais d'un bruit cauchemardesque. Je restais interloquée, ne pouvant dormir et n'osant défoncer la porte. Arrête-toi, où l'immeuble s'écroulera ! Ouvre-moi Victor, je crains à vrai dire qu'après tant de vomis tu ne t'évapores : que restera-t-il de toi bon Dieu ? Que peux-tu vomir après des heures, tes os ?
Quand je te vis dans la baignoire, je ne
te reconnus pas. Tu avais une perruque multicolore, et des chaussures de clown : pourquoi ? Tu semblais inerte, presque mort mais je vérifiai : ton pouls, bien qu'irrégulier, battait encore, ainsi que ton coeur. Brusquement tu levas tes bras, tel un possédé de quelque force démoniaque. Tu me souris, mais je vis bien que ce sourire n'émanait pas de toi, pleutre, mais de la pierre. Tu te levas de la baignoire, toujours orné de tes fantaisies clownesques, et te dirigeas vers moi qui, effrayée, reculai. Je ne suis habituellement pas lâche mais je dois avouer que la situation ne m'était guère rassurante, la peur provoquant même en moi l'oubli du sordide endroit dans lequel j'étais. Tout semblait indiquer un squatt, mais n'étions-nous pas hier chez toi ? Comment diable un appartement peut-il autant changer du soir au matin, jusqu'à la disposition de ses pièces ?

La Vérité.


Oh mis
ère ! Victor, pourquoi t'habilles-tu en clown, pourquoi vouloir m'épouvanter jusqu'à de telles extrémités ? Que diras-tu mon chou, quand je perdrai mes réflexes d'auto-défense ? Tu seras bien embêté, n'est-ce pas !
Et
moi, je continuais de regarder le plafond, d'un oeil las. Les médecins m'ont attachée, de telle sorte qu'aucune vérité ne put s'avérer. Victor, lequel est le plus à plaindre ?
Non non, pa
s moi, je sais que je n'y suis pour rien : pourquoi tant d'obscénité Victor, quelle folie t'a pris de vouloir à ce point cacher cette pierre ? Tu le savais Victor, tu le savais que je l'avais vue, alors pourquoi l'avoir laissée te détruire ? Elle ne demandait rien pourtant, juste à se faire connaître. Elle était sur le divan, s'apprêtant à partir et vivre sa vie de pierre. Pourquoi tant de méfiance ? En plus tu pouvais l'attacher, comme moi. Bien sûr elle aurait gonflé, mais tu l'aurais constaté de tes yeux, et non de par la destruction de ton corps. Vivre une vie de pierre, une vie d'homme, une vie de femme ! Vivre selon sa nature, es-tu donc incapable de le concevoir ?
Oh
sinistre société !
M
isérable que je suis, m'être embarquée dans des aventures aussi sournoises !
Mais j
e ne m'inquiète plus, navrée de vous l'annoncer mais j'aurai le dernier mot, messieurs les médecins. A mon tour je gonflerai. Je suis la vérité que l'on qualifie de mensonge, la sage que l'on dit folle.
Je
l'ai vu ce clown, je l'ai vu. Il était possédé par la pierre, le mensonge qui la détruit.
C'est bien fait.
Ah vile société !


La vie telle qu'elle est véritablement.

dimanche 11 juillet 2010

Répertoire de citations

Ah les citations, fameuses clefs pour se donner une certaine prestance aux yeux d'un public admiratif !
De vraies petites merveilles pour étayer sa thèse, ou même se sentir appuyé, soutenu par de grands hommes qui résument son idée d'une phrase claire et profonde.
S'il ne faut pas en abuser au risque de paraître vaniteux (pourquoi ne pas construire ses propres arguments ?), il est toujours très efficace d'en parsemer dans ses devoirs et ses conversations, ou somme toute faire du neuf avec du vieux.
Alors je construis pour vous, Skyblogueurs, un petit répertoire de mes citations favorites, courtes et faciles à retenir qui de plus vous incitera peut-être à commenter l'article.

Non, il n'y a aucun ordre d'importance.

La femme, telle que la nature l'a faite, et telle qu'elle attire l'homme de nos jours, est son ennemie et ne saurait être que son esclave ou bien son tyran, mais jamais sa compagne. Cela, elle ne pourra l'être que lorsqu'elle sera son égale en droits, son égale aussi par son éducation et par son travail . - Séverin dans la Vénus à la fourrure, de Leopold von Sacher-Masoch

Oui, le fameux Autrichien dont le nom donna celui de la pratique essentiellement sexuelle que l'on connaît, mais aussi morale (aimer être le paria des hommes de vice tel un martyre est effectivement une forme de masochisme). Pourquoi voit-on de tels écarts de traitements des hommes et des femmes de par le monde ? Mais parce que les hommes bien souvent matent les femmes et les épatent avec leur force physique, et installent une phallocratie bien difficile à mettre en cause par la suite. Les éducations des hommes et des femmes sont différentes et par cette différence l'inégalité inter-sexe se creuse pour voir le mâle l'emporter, même s'il est bien souvent beaucoup plus irresponsable que la masochiste femelle.
Parfois celle-ci se venge en devenant tyran. C'est plus rare.

Ne sommes-nous pas tous semblables, parlant sans trêve et à personne, confrontés toujours aux mêmes questions bien que nous connaissions d'avance les réponses. - Albert Camus

C'est ce qui s'appelle l'illusion sociétale, aujourd'hui la plus partagée dans le monde : parler pour ne rien dire à des gens qui feignent être intéressés pour être à leur tour écoutés. Parler pour être entendu et se sentir exister.

Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu'elles le sont - Nietzsche

A condition d'intelligence, si parfois on voit que l'existence est dénuée de signification, que tous ses faits et gestes n'ont absolument aucune portée, on préfère bien vite l'oublier et finalement croire aux illusions que l'on s'est construit. Se confronter au néant de la vie est en effet très délicat, parfois même aux esprits les plus forts.

La vie oscille, comme un pendule, de la souffrance à l'ennui. - Schopenhauer.


Je suis bien d'accord, et c'est justement pour cela que les hommes préfèrent l'insouciance et parier l'existence de Dieu, but existentiel le mieux partagé du monde : ainsi pour atteindre le Merveilleux, il faut conserver une morale (qui parfois n'en est rien) et parler pour passer le temps. Mais être moral est ennuyeux pour les âmes faibles, tout comme faire souffrir qui finalement vous rend plus malheureux que vous ne l'étiez. L'ennui lui-même procure parfois un mal intense aux hommes habitués aux bavardages qui eux-même peuvent ensuite faire du mal : toutes ces heures vaines à parler dans du vent ! Pourquoi vivre si je ne suis utile à rien ?
Mais pauvre homme, ce n'est pas toi l'inutile, mais bien la vie ! Pourquoi te lamenter ? Construis-toi tes illusions, évade-toi, ne bavarde pas mais parle intelligemment, lis, cultive-toi !
Et SAVOURE ton malheur d'être intelligent. Savoure ta souffrance et ton ennui ou bien ne te plains pas et reste dans ton insouciance d'homme simple. Chacun ses choix.

Ne sommes-nous pas tous semblables, parlant sans trêve et à personne, confrontés toujours aux mêmes questions bien que nous connaissions d'avance les réponses. - Albert Camus

C'est si vrai !

L'ignorance est une bénédiction, mais pour que la bénédiction soit complète l'ignorance doit être si profonde, qu'elle ne se soupçonne pas soi-même. - Edgar Allan Poe

En être intelligent, se forcer à l'insouciance est en effet très difficile, et j'en parle à connaissance de cause. La souffrance et l'ennui reviennent à trêves régulières sans qu'on puisse l'en empêcher !

Les hommes ne sont point faits pour être entassés en fourmilières mais épars sur la terre qu'ils doivent cultiver. Plus ils se rassemblent, plus ils se corrompent. Les villes sont le gouffre de l'espèce humaine. - Rousseau


L'homme, faible et lâche, aime à la fois la puissance et la facilité. En société, il aime former des groupes, dans le seul but d'avoir des alliés pour écraser les faibles qui à leur tour se vengent en reproduisant le même schéma. L'homme est à la fois trop intelligent et trop faible pour vivre sainement avec autrui. L'homme est le frustré par excellence. Il n'est pas initialement mauvais, mais craint trop de se confronter à son néant.

Nul n'est méchant volontairement. - Platon

C'est la faiblesse de l'homme qui le rend si mauvais !
L'animal est certainement moins influençable.

Un homme gai n'est souvent qu'un infortuné, qui cherche à donner le change aux autres, et à s'étourdir lui-même. - Rousseau

L'homme heureux est un benêt de village, insouciant des malheurs de ce monde.

Le ridicule est l'arme favorite du vice. C'est par elle qu'en attaquant dans le fond des coeurs le respect qu'on doit à la vertu, il éteint enfin l'amour qu'on lui porte. - Rousseau

Ah le ridicule, invention malsaine des sociétés corrompues !
Pauvre jeunesse ! C'est par elle qu'on la salit !

La faiblesse de caractère ou le défaut d'idées, en un mot tout ce qui peut nous empêcher de vivre avec nous-mêmes, sont des choses qui préservent beaucoup de gens de la misanthropie. - Nicolas de Chamfort

La bêtise est en effet libératrice : ce que je ne cesse de répéter !

Sur quelque préférence une estime se fonde,
Et c'est n'estimer rien qu'estimer tout le monde. - Alceste, le Misanthrope de Molière.


Evidemment !

Tous ces défauts humains nous donnent dans la vie
Des moyens d'exercer notre philosophie. - ce même Alceste


J'en suis la preuve !

La véritable misanthropie ne s'éprouve que dans la société. - Michèle Mailhot

C'est la société qui corrompt l'homme, bon par nature mais dont la naïveté le pousse à reproduire ce qu'il voit sans comprendre, société dont les vices ne sont aperçus que par quelques marginaux, dont la malchance est d'avoir un peu de curiosité, d'intelligence et de vertu, somme toute une volonté de perdurer la virginité de leur âme.

Dans une situation d'injustice, être "neutre", c'est être du côté de l'oppresseur. - Desmond Tutu

Voyez où mène le manque de risque : à l'hypocrisie, la plus grande lâcheté qui soit, d'autant plus dangereuse qu'elle est souvent inconsciente !
Voyez où nous a mené la complaisance des libéraux à l'égard du nazisme : hier c'était plutôt Hitler que le Front Populaire, aujourd'hui le sionisme plutôt qu'un monde arabe émancipé, des atrocités pour la richesse de quelques-uns plutôt que l'harmonie du monde.

En réalité il y a autant de religions que d'individus - Gandhi

Chacun en effet l'interprète à sa façon, mais ce sont toujours les puissants qui imposent leur utopie : meurtrière, misogyne, inégalitaire, esclavagiste et raciste pour leur seul bien-être. Dieu l'a voulu ainsi. Amen.


La bêtise a deux manières d'être: elle se tait ou elle parle. La bêtise muette est supportable. - Balzac


MAIS

L'ennui dans ce monde, c'est que les idiots sont sûrs d'eux et les gens sensés pleins de doutes. - Bertrand Russel

Les idiots parlent malheureusement le plus !
Ce sont eux que les puissants nous imposent comme modèles, pour éviter le ridicule de paraître ringard : la mode c'est la vie, l'apparence est seule à compter et si tu soutiens de Fontenay contre Endemol t'es un méchant réactionnaire qui ne mérite que la poubelle. Ton but dans la vie doit être de passer à la télé, d'être riche et populaire et de sauter plein de meufs trop bonnes sisi cousin t'as vu. Si t'es une meuf c'est pareil tu dois te faire sauter par le plus de mecs c'est l'émancipation de la femme sisi ta reum elle est trop canon je me la ferais bien.

Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, que de guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d'écouter cet imposteur; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne. - Rousseau

Evidemment que tous nos pays, territoires et souverainetés se sont créés par la seule force physique d'un ambitieux !

Je connais trop les hommes pour ignorer que souvent l'offensé pardonne, mais que l'offenseur ne pardonne jamais. - Rousseau

Vérifié par l'expérience !

L'hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertu. - Molière

Le caractère influençable des hommes est en effet leur pire tare, celle qui les transforme en déchets.

vendredi 9 juillet 2010

Mon profond amour de la nature.


En malheureuse urbaine je reçois quotidiennement un manque : celui de la nature. La seule, la vraie, seule à même d'incarner la Vérité telle que je la vois, sans artifice aucun. Si j'apprécie la beauté du jardin français, je ne peux que déplorer sa rigueur et son manque de vérité. Il est peut-être plus beau, certainement moins faux que la ville mais ne me permet aucune évasion.

Tout en
détestant l'insupportable niaiserie du romantisme, en particulier lorsqu'il s'agit pour un homme de chanter les fausses louanges d'une "fâme" à peine connue de lui, j'éprouve une infinie joie lorsque je me retrouve dans un de ses paysages aimés, nature sauvage de montagne ou les rochers de Bretagne, y compris l'hiver lorsque la nature semble morte. Je savoure la mélancolie de l'automne et de l'hiver comme le bonheur de contempler un lac fleuri sous un magnifique ciel estival. J'apprécie la solitude, agréable à qui sait désacraliser le mythe social et comprend son caractère factice, éphémère et vil, source de plénitude à l'homme intelligent, profond et vertueux.

Une vie
de bonheur sans vertu m'est personnellement totalement étrangère et me dégoûte profondément, tout comme la politesse d'usage qui n'a pour but que de se faire aimer d'autrui, illusion la mieux partagée : feindre aimer pour être aimer par des gens qui eux-même feignent aimer pour être aimer. Ou somme toute, avoir l'illusion d'exister, ce qui bien sûr rend la brusque solitude insupportable pour l'être ayant le plus entretenu la vaine illusion d'être entouré, encore et toujours pour flatter son ego pourtant si peu méritoire.
Voilà
le bonheur mondain, ou selon moi de courtisane puisqu'uniquement dédié à la séduction d'êtres méprisés et haut placés. Pour monter. Avoir le plus d'amis pour une confiance généralisée, copiner avec les plus grands pour voler les places des diplômés, rigoler avec la naïve populace et peu à peu prendre de l'influence et le pouvoir.

Ah tr
iste condition ! Nous voilà gouvernés par des prostituées !


Des prostituées qui toutefois se vengent en inversant les rôles et devenant macs.
Voyez donc le changement de sexe : un mac n'est jamais femme, ou si peu. Pour prendre le pouvoir la prostituée change de sexe et arrivée à ses fins, profite de sa condition pour sauter ses anciennes collègues, ne rêvant elles aussi que de pouvoir, à moins bien sûr qu'elles ne se complaisent dans leur subordination.

N
ous vivons dans un monde prônant la fornication, la facilité, le vice et les plaisirs éphémères, l'inculture et la méchanceté.
Un monde profondé
ment individualiste où les femmes sont transformées en piles à politiques, et les hommes en prostituées se subordonnant à de sadiques hommes de pouvoir qu'ils peuvent par la suite devenir. Mais si les prostituées s'enrichissent, ce n'est guère le cas des femmes qui elles s'épuisent jusqu'à la mort et qu'on interchange pour entretenir la puissance du Grand.



Ah triste monde !

Voyez pourquoi m
oi, âme sensible et profonde, curieuse et dégoûtée de la réalité de ce monde je préfère m'en échapper et retrouver la Vérité de la Nature. Une Vérité que je côtoie malheureusement que rarement mais qui elle ne m'échappe guère : si mon corps est en ville, mon esprit est là-bas, aux côtés des plantes et animaux si maltraités par des maîtres du monde ignares.
De bien trop puissants imposteurs qui ne pourront être détrônés que lorsque la chaîne de prostitution cessera, c'est-à-dire dans bien longtemps.
En attendant, moi je m'évade et me déresponsabilise des ignominies de cet affreux monde.
Ils n'ont pas encore détruit la nature, qui solide heureusement subsiste.





jeudi 1 juillet 2010

J'aime les femmes en burqa.

Mais en France uniquement.
Non que je soutienne la fantasmagorique invasion islamique, mais du seul fait de son caractère choquant.
S'il est normal de voir se promener des prostituées gratuites en mini-jupes et strings, pourquoi pas des femmes se couvrant corps et visage ?

En quoi la dignité de la femme est-elle plus respectée par la pornographie que par l'annihilation de son paraître ?

Qui n'a jamais rêvé d'une cape d'invisibilité ?

Être là tout en ne le paraissant pas, tout en s'éloignant de la masse de moutons cons voir en se faisant insulter : le bonheur et la joie !



Pourquoi stigmatiser de la sorte une aussi belle ultra-minorité ?

Comme beaucoup l'ont compris, c'est que la peur de l'autre est un moyen très efficace d'éloigner le peuple des véritables problèmes, soit la destruction de la France par le gouvernement Sarkozy, ou régner grâce à la stigmatisation d'autrui, soit la méthode d'un ambitieux dénué de programme autre que celui de s'enrichir lui et ses "amis" (encore une fois, l'amitié n'est qu'un simple gage de protection).



Nous avons là une nouvelle fois la preuve d'une vérité sociale absolument flagrante : c'est toujours sur les plus faibles que l'on frappe. D'abord évidemment les pauvres, en les faisant travailler encore et toujours pour un moindre salaire, et quelques minorités qui ne font de mal à personne : c'est ainsi qu'un député PCF (parti qui n'a depuis la mort de Marchais de communiste que le nom) a fait découvrir au gouvernement une des communautés les plus faibles qui soient, dépourvue toute défense : les femmes en niqab.
Une découverte absolument merveilleuse qui permit au Gouvernement de se saisir d'un nouveau bouc-émissaire et de taper dessus depuis un an, permettant aussi la prolifération des niqabs tout comme la loi sur le voile de 2004 a permis celle des voiles, fait que je ne déplore d'ailleurs pas puisque donne quelques armes à la faible communauté.



Il est bien sûr normal de continuer d'indéfiniment parler de ce nouveau bouc-émissaire bientôt ancien : les problèmes français, les magouilles politiques à cacher sont nombreux, et il faut trouver une raison idéale à son interdiction : et oui, car il ne faudrait surtout pas frustrer le riche tourisme saoudien, meilleure clientèle de lingerie féminine (ah l'hypocrisie !).

Evidemment que je déplore les pressions misogynes, mais pas seulement quand il s'agit de porter un niqab.
Je trouve la pornographie infiniment plus misogyne que le niqab, même quand il s'agit d'une quasi-norme en Arabie Saoudite et allant de paire avec un effroyable écrasement de la femme.
La France n'est heureusement pas l'Arabie Saoudite, et les voiles intégraux sont tous des choix : c'est la femme, souvent d'ailleurs convertie, qui décide envers et contre tous de porter un véritable fardeau pour sa vie quotidienne (à moins, bien sûr, qu'elle n'habite une cité d'islamistes).
C'est un fardeau, mais elle se sent bien dans son niqab. Elle se sent protégée des regards, et n'en a que faire qu'autrui voit son sourire (la femme souriante et avenante, encore un cliché miso) : son choix de se voiler ne regarde que Dieu.


Que Sarkozy change de femme avant de parler d'une dignité féminine dont il se moque éperdument. La Première Dame est certainement la plus indigne que la France n'ait jamais connue : une poupée qui minaude, inculte et sans intérêt qui divorcera dès lors que le mandat de "son mari" sera fini. Cinq ans de constance après des décennies de polyandrie, quel exploit !
Non non, aucun intérêt de rester avec Sarkozy qui n'est plus président.



Décidément oui, j'aime les femmes en burqa.

La femme, la fâme, l'infâme et la flamme.

Car parmi les femmes se trouvent la fâme, image irréelle que se fait l'homme de la femme, l'infâme ou la dragueuse intéressée, et la flamme, soit la rare femme bien (qui brûle une flamme en elle, oui c'est pour la rime).

D'un point de vue objectif, la femme naît légèrement supérieure à l'homme. Je ne dis pas légèrement par complaisance, mais parce qu'elle se révèle par la suite aussi manipulable et médiocre que ses congénères masculins. Uniquement parce qu'elle et l'homme sont aussi faibles l'un que l'autre.
Qu'il n'y ait aucun doute là-dessus : je considère, à partir d'un certain âge, la femme comme un être aussi médiocre et corrompu que l'homme, aussi basse, aussi vile et perverse que lui, ce qui fait somme toute d'elle son égale, bien qu'elle lui soit supérieure de naissance.
Une minorité conserve cette supériorité, à l'image d'une minorité d'hommes non esclaves de leur sexe.

Elle naît supérieure car elle est meilleure à l'école, en général plus intelligente et surtout beaucoup plus mature que le petit garçon.

Elle est supérieure car le racisme envers un sexe est avouons-le (c'est ringard de le dire, je sais) à sens unique, ou quasiment. Qui connaît le sens de misandrie ? Même le correcteur automatique le souligne !
A part Valérie Solanas, dont j'aimerais beaucoup lire le fameux manifeste SCUM, où comment les hommes deviennent les esclaves des femmes, je ne connais aucun misandre manifeste. A part chez quelques hommes, heureusement pas forcément sadomaso, ceux-là que j'apprécie mais dont j'ai le plus profond irrespect. Oui, voire un homme aux pieds d'une femme me met en joie, et chaque pervers devrait en faire autant : c'est là la reconnaissance de sa faiblesse sexuelle par une manifestation probante.
Et c'est bien.
Mais il y a encore mieux : se respecter, respecter sa partenaire et surtout avoir des sentiments pour elle. Allez va, ce sera pour une prochaine fois. Plus tard peut-être régresserons-nous, en aimant vraiment (oh ! la honte), et en se mariant avec la personne aimée (au secours, un assassin de la liberté sexuelle, émancipatrice de la condition féminine !).



Car la fameuse émancipation des moeurs (ou destruction des valeurs) irait donc en effet pour certains de paire avec l'émancipation de la femme, ce qui est le comble de l'absurde vu l'inégalité profonde du désir chez l'homme et la femme, et là je rejoins Zemmour.

La femme est supérieure à l'homme et de ce fait n'a strictement aucun intérêt à coucher à droite à gauche. Le plaisir tiré est minime, le sexe en lui-même toujours inégal (c'est elle qui doit plaire), et la trahison du connard qui la baise de rigueur.

C'est à cause du mépris masculin pour les femmes, rengorgeant leur fierté masculine, leur virilité comme dirait Soral, qu'elles réagissent.




Certaines deviennent infâmes, d'autres flammes. La mauvaise et la bonne attitude somme toute : les infâmes sont les bêtasses qui pensent se venger en manipulant à leur tour, et les flammes les femmes intelligentes dont la méfiance s'accroît, et crachant dorénavant sur tous les magazines féminins, soi-disant féministes (le fameux Jeune et Jolie, bien sûr, ainsi qu'Elle ou Cosmopolitan) qui imposent un idéal féminin malsain : la perfection physique et l'intérêt de séduire l'emportant sur la culture (sauf quand il s'agit d'un Marc Levy, bien entendu).




Il y a donc parmi ces femmes une majorité de manipulatrices sur celles, - seules contre tout un système ! -, qui ne se laissent plus conter.

Et c'est très grave.
Car les manipulatrices causent plus de mal que les manipulateurs. Forcément. Elles leur sont complices, et légitiment leur dégueulasserie en bernant les rares mecs honnêtes, qui du coup voient leur nombre fortement diminuer.

La majorité des mecs sont des connards, il nous faut donc les ignorer et surtout préserver l'honnêteté de la minorité. Préserver son âme pure en quelque sorte, et ne surtout pas la berner au risque non seulement d'être aussi perfides que la majorité masculine, mais surtout d'augmenter son importance.

Quant à la fâme... elle n'existe pas. Si certaines femmes se prennent certes pour elles, elles ne le sont pas pour autant puisque c'est uniquement un fantasme masculin, une image : fâme, je t'aime, tu m'inspires dans mes poèmes. Oui, une muse. Mais c'est purement physique et superfétatoire, évidemment irréel pour les hommes qui ne veulent voir dans les femmes que des fâmes : leur corps. C'est à cause du manque de compréhension, conséquence de leur esclavagisme face à leur libido, qu'ils persécutent ou béatifient l'image (seulement l'image !) de la femme : la fâme.



Une immense partie de la littérature, forcément masculine, nous parle de la fâme. Un bel animal tentateur. C'est vraiment très fatigant.
Et la fameuse "littérature libertine" refaisant de plus en plus surface... Certaines femmes penseraient presque s'émanciper en lisant du Sade (ceci dit, ses livres sont tellement énorme qu'ils en sont drôles, et c'est d'ailleurs je pense là leurs buts).

La femme naît supérieure mais sa seule faiblesse est sa naïveté et son caractère influençable, sa volonté tout comme l'homme de croire la société et de faire comme elle. Il est normal après tout de reproduire le schéma de ses parents, et c'est comme ça qu'une société devient de plus en plus décadente.

Femme, sois flamme plutôt qu'infâme puisque tu ne deviendras jamais fâme.

Le pourquoi de ce blog

Pour combler l'ennui de mes vacances, j'ai décidé de m'occuper intelligemment : au lieu de lire ou de glander inutilement sur internet, pourquoi ne pas créer un blog ?
J'ai commencé sur la plateforme Skyrock, mais l'absence quasi-totale de personnes intéressantes m'a poussée à le continuer ici, ou pourquoi pas les entretenir en parallèle. Le lien est le même : http://monde-hypocrite.skyrock.com.

Je souhaite par leur intermédiaire exprimer mon profond dégoût de la société humaine, son violent individualisme particulièrement de rigueur aujourd'hui ainsi qu'une hypocrisie plus que jamais présente, et cela chez quasiment tous les individus, pauvres séducteurs ou riches entrepreneurs.
L'amitié n'est malheureusement que souvent de façade et rarement vraie : son but premier reste de protéger son individu des attaques dont on craint de se défendre seul. C'est particulièrement vrai chez les puissants (Sarkozy et Bolloré) et les "wesh" des cités, mais en fait à peu près partout : on ne parle que pour ne pas faire face à sa propre déchéance, croire avoir une certaine popularité ; somme toute croire exister.






Mais personne n'existe.
Tout n'est que façade et faux-semblant : feindre apprécier une personne dont on se moque ou pire, que l'on déteste, est désormais courant, voire normal puisqu'il s'agit souvent de préserver ses propres intérêts, valorisés par l'individualisme forcené du libéralisme.
Tout n'est qu'illusion, mais de ce principe bien des gens se servent pour témoigner d'actions les plus médiocres, comme feindre une amitié ou pire, un amour, trahir un ami pour lui piquer sa place, trahir sa famille pour de l'argent, son parti pour de l'argent, son amour pour de l'argent : comme vous l'aurez compris, l'argent est au coeur du problème.

On pense avoir trouvé en l'argent la clef du bonheur, alors qu'il n'en est rien puisque deux conditions sont nécessaires au bonheur : la simplicité (et donc l'absence de curiosité sur l'existence ainsi que d'ambition) et l'activité, de préférence physique pour justement ne pas se trouver seul avec soi.




Si certes les philosophes (j'entends par là tous les esprits compliqués et curieux souhaitant comprendre leur inexplicable existence) supportent cette solitude (le plus souvent active), ce n'est pas pour autant qu'ils sont heureux. Car de nature ils ne peuvent être simples. Ils sont intelligents, se posent des questions et ne peuvent que constater l'injuste condition de l'homme, les médiocrités, les bassesses de chacun.

Ils ne peuvent que constater leur propre déchéance, ainsi que ceux du monde et ça ne leur plaît pas. Si tout n'est qu'illusion, ils conservent une morale et sont à la fois choqués et désemparés de voir l'obscène immoralité de la société, car certes vile elle n'en a pas moins une raison : celle de l'absence, justement, de conséquences de ses bassesses sur sa propre vie. Le Paradis et l'Enfer n'existent pas, on a besoin de se créer des illusions alors pourquoi ne pas se distraire en crachant sur autrui ?
Parce que tu n'aimes pas que l'on te crache dessus connard, mais tu te crois puissant en étant l'instigateur de tes crachats, tu penses que manipuler équivaut à prendre de l'importance puisque ta victime gardera rancoeur, victime impuissante car certes ce que tu fais n'est pas illégal. Mentir pour coucher ne l'est pas, pour voler non plus puisque la pauvre chose a toujours été consentante. Elle aurait du être plus maline, voire que tu ne l'aimais pas et que tu ne visais que son cul, ou son argent. Les mariages gris, pareil : quel jeune homme sain d'esprit draguerait une vieille ? Un mec qui veut piquer ton fric, voilà. Il ne veut même pas coucher avec toi, t'es trop moche. Pleure donc va connasse. Haha.



Tels sont les vils amusements d'une société immorale et corrompue, dénuée du peu de valeurs que l'on avait encore jusqu'à ce que Dieu n'existe plus, et que soudainement les hommes ont cessé de conserver une certaine bonté.

Je serais presque prête à croire que notre société est satanique : si le délire anti-Illuminati me fait certes bien marrer (quel universitaire sérieux en parle ? Ah pauvre jeunesse), il n'est pas totalement dénué de sens. La Bête est l'individualiste par excellence, l'intéressé, le libidineux, le vicieux, le comédien, l'égocentrique, l'égoïste que nous sommes tous, ou presque.

Je finirai par une petite citation de Balzac : toute personne qui après quarante ans n'est pas misanthrope n'a jamais aimé les hommes.
Pourquoi quarante ? J'en ai bien dix-sept (je crois).