vendredi 9 juillet 2010

Mon profond amour de la nature.


En malheureuse urbaine je reçois quotidiennement un manque : celui de la nature. La seule, la vraie, seule à même d'incarner la Vérité telle que je la vois, sans artifice aucun. Si j'apprécie la beauté du jardin français, je ne peux que déplorer sa rigueur et son manque de vérité. Il est peut-être plus beau, certainement moins faux que la ville mais ne me permet aucune évasion.

Tout en
détestant l'insupportable niaiserie du romantisme, en particulier lorsqu'il s'agit pour un homme de chanter les fausses louanges d'une "fâme" à peine connue de lui, j'éprouve une infinie joie lorsque je me retrouve dans un de ses paysages aimés, nature sauvage de montagne ou les rochers de Bretagne, y compris l'hiver lorsque la nature semble morte. Je savoure la mélancolie de l'automne et de l'hiver comme le bonheur de contempler un lac fleuri sous un magnifique ciel estival. J'apprécie la solitude, agréable à qui sait désacraliser le mythe social et comprend son caractère factice, éphémère et vil, source de plénitude à l'homme intelligent, profond et vertueux.

Une vie
de bonheur sans vertu m'est personnellement totalement étrangère et me dégoûte profondément, tout comme la politesse d'usage qui n'a pour but que de se faire aimer d'autrui, illusion la mieux partagée : feindre aimer pour être aimer par des gens qui eux-même feignent aimer pour être aimer. Ou somme toute, avoir l'illusion d'exister, ce qui bien sûr rend la brusque solitude insupportable pour l'être ayant le plus entretenu la vaine illusion d'être entouré, encore et toujours pour flatter son ego pourtant si peu méritoire.
Voilà
le bonheur mondain, ou selon moi de courtisane puisqu'uniquement dédié à la séduction d'êtres méprisés et haut placés. Pour monter. Avoir le plus d'amis pour une confiance généralisée, copiner avec les plus grands pour voler les places des diplômés, rigoler avec la naïve populace et peu à peu prendre de l'influence et le pouvoir.

Ah tr
iste condition ! Nous voilà gouvernés par des prostituées !


Des prostituées qui toutefois se vengent en inversant les rôles et devenant macs.
Voyez donc le changement de sexe : un mac n'est jamais femme, ou si peu. Pour prendre le pouvoir la prostituée change de sexe et arrivée à ses fins, profite de sa condition pour sauter ses anciennes collègues, ne rêvant elles aussi que de pouvoir, à moins bien sûr qu'elles ne se complaisent dans leur subordination.

N
ous vivons dans un monde prônant la fornication, la facilité, le vice et les plaisirs éphémères, l'inculture et la méchanceté.
Un monde profondé
ment individualiste où les femmes sont transformées en piles à politiques, et les hommes en prostituées se subordonnant à de sadiques hommes de pouvoir qu'ils peuvent par la suite devenir. Mais si les prostituées s'enrichissent, ce n'est guère le cas des femmes qui elles s'épuisent jusqu'à la mort et qu'on interchange pour entretenir la puissance du Grand.



Ah triste monde !

Voyez pourquoi m
oi, âme sensible et profonde, curieuse et dégoûtée de la réalité de ce monde je préfère m'en échapper et retrouver la Vérité de la Nature. Une Vérité que je côtoie malheureusement que rarement mais qui elle ne m'échappe guère : si mon corps est en ville, mon esprit est là-bas, aux côtés des plantes et animaux si maltraités par des maîtres du monde ignares.
De bien trop puissants imposteurs qui ne pourront être détrônés que lorsque la chaîne de prostitution cessera, c'est-à-dire dans bien longtemps.
En attendant, moi je m'évade et me déresponsabilise des ignominies de cet affreux monde.
Ils n'ont pas encore détruit la nature, qui solide heureusement subsiste.





2 commentaires:

  1. Venant moi même du trou du cul du monde, de la campagne à l'état brut, représent' le 02 l'aisne t'as vu, bah je hais un peu la nature slash la campagne en fait à la suite de traumatisme lié à l'enfance et surtout à l'adolescence.
    "On va au ciné ?" "Bah c' à 40minutes d'ici, une heure et demi l'aller retour." "oui mais bon on y va jamais." "on y a été l'année dernière."
    je bénis la ville

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  2. Haha je peux comprendre, mais je parle ici d'une nature refuge, celle où l'urbain se calme en admirant enfin le vrai, le naturel, qu'il ne côtoie malheureusement que fort peu.
    Je ne suis pas fana des villages, petites sociétés souvent malsaines où chacun doit collaborer avec tous : tout est parfait si les habitants sont agréables, mais l'hypocrisie règne bien souvent tout comme en ville.
    40 minutes ça va, les urbains en ont aussi l'habitude avec les transports.

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